A quelques jours de la conférence internationale EGEA « Nutrition et santé : de la science à la pratique ». Aprifel rappelle le rôle clé d’une alimentation saine – riche en fruits et légumes et en aliments d’origine végétale – pour la santé et la prévention de nombreuses maladies chroniques.
« Que ton alimentation soit ta première médecine », « Une pomme par jour éloigne le médecin », « On creuse sa tombe avec ses dents » … Les expressions faisant le lien entre ce que nous mangeons et notre santé sont nombreuses et témoignent du fait que ce lien est connu de longue date. Malgré cela l’obésité touche désormais 1 adulte sur 8 dans le monde (672 millions de personnes) ; les maladies chroniques – maladies cardio-vasculaires, diabète, maladies respiratoires chroniques et cancers – sont devenues la première cause de décès mondiale et une alimentation de mauvaise qualité nutritionnelle (aliments de densité énergétique élevée et de densité nutritionnelle faible) est, depuis 2014, considéré par l’Organisation mondiale de la santé comme un des principaux facteurs de risque pour notre santé, au même titre que la consommation de tabac ou l’alcool.
Augmenter les consommations de fruits et légumes, un enjeu collectif
Un mode de vie sain, associant activité physique régulière et alimentation riche en fruits et légumes est un déterminant majeur pour la santé. Plus spécifiquement, une consommation d’au moins 400g de fruits et légumes par jour permet joue un rôle protecteur vis-à-vis des maladies cardio-vasculaires, de certains cancers, du diabète de type 2 et de l’obésité. Plus encore, une sous-consommation de fruits et légumes est un facteur de risque avéré. Pourtant, en dépit de l’attention accrue des politiques internationales à l’amélioration de la nutrition et de la santé, une grande partie de la population mondiale ne respecte pas les recommandations en matière de consommation de fruits et de légumes. Afin de faire en sorte que le choix alimentaire sain soit le choix par défaut, l’implication et la coordination de toutes les parties prenantes est nécessaire.
Les professionnels de santé, des acteurs clés
Le rôle que peuvent jouer les professionnels de santé en faveur d’une meilleure prévention est actuellement au cœur de toutes les attentions. Le Plan national de santé publique, lancé en mars 2018 par le gouvernement, réaffirme la place cruciale que doit occuper la prévention. Un service sanitaire a vu le jour à la rentrée universitaire 2018/2019 et confiera, chaque année, à quelques 50.000 étudiants en santé des missions de prévention. Dans son apport d’octobre 2018 sur la sécurité sociale, la Cour des Comptes, invite au renforcement du rôle des médecins généralistes pour la prévention des facteurs de risque cardio-vasculaire que sont l’alcool et l’alimentation. Ce sujet et les moyens permettant aux professionnels de santé de s’en emparer seront au cœur de la conférence EGEA et du symposium pré-EGEA qui se tiendront à Lyon du 6 au 9 novembre prochains.
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